Instauré en France depuis 1992, le contrôle technique va connaître un nouveau virage dès le mois de mai 2018. Pour « coller » aux directives européennes, il sera plus sévère, imposera de nouvelles règles, et par conséquent, sera également plus onéreux pour les possesseurs de véhicules.
La commission européenne estime qu’il existe une corrélation entre le nombre de défaillances techniques et les chiffres de la sécurité routière (nombre de morts annuels notamment).
À quoi sert le contrôle technique ?
En place depuis déjà 25 ans, le contrôle technique a pour double objectif de renforcer la sécurité sur les routes, et par la même occasion de préserver l’environnement par un contrôle régulier des émissions polluantes. En fonction des défauts constatés, le propriétaire est tenu ou non à une remise en état dans un délai de deux mois (contre-visite).
Jusqu’alors, 123 points de contrôle sont examinés à la loupe, avec 453 défauts possibles. Le contrôle technique initial est obligatoire dans les six mois qui précèdent la quatrième année du véhicule, puis tous les deux ans.
Ce qui va changer avec le nouveau contrôle technique
Le nombre de points à contrôler va augmenter. La nouveauté réside principalement dans le niveau de sanction.
Le nombre de points à contrôler passera à 132, contre 123 aujourd’hui.
Au passage, les défauts prendront l’appellation de défaillances et leur nombre s’élèvera à 606, contre 453 pour la version actuelle.
Si jusqu’à présent on ne parlait que de défauts à corriger avec ou sans « obligation de contre-visite », avec, le cas échéant, l’obligation de réparer dans un délai de deux mois, le nouveau contrôle technique se veut beaucoup plus sévère, avec trois sanctions contre deux jusqu’à présent.
1 – Les défaillances mineures :
Au nombre de 139, ces défaillances regroupent les défauts devant être réparés mais ne nécessitant pas de contre-visite.
Quelques exemples de défaillances mineures :
- Rotules : Jeu mineur ; Fuite moteur (légère ; Colonne de direction : Jeu mineur.
2 – Les défaillances majeures :
Leur nombre s’élève à 340. Ces défaillances regroupent les anomalies qui nécessitent une contre-visite. Le délai de la contre-visite reste fixé à deux mois.
Quelques exemples de défaillances majeures :
- Flexible de frein abîmé (si absence de fuite) ; Éclairage de la plaque d’immatriculation défectueux; Feu de croisement défectueux.
3 – Les défaillances critiques :
En cas de détection d’une défaillance critique, sachez que la validité du contrôle technique se limite au jour du contrôle. Autrement dit, vous n’aurez le droit de circuler que le jour même jusqu’à votre domicile ou chez votre garagiste pour effectuer ou faire effectuer la réparation.
Quelques exemples de défaillances critiques :
- Feux stop défectueux ; Absence de liquide de freins ; Jeu excessif dans la direction.
Si l’amende encourue en cas de défaut de contrôle technique reste inchangée (135 € minorés à 90 si paiement immédiat), le tarif du « CT » devrait augmenter d’environ 20 %.
Ronan MOALIC (Source internet)