La récolte 2024 de céréales connaît des rendements historiquement faibles et des prix de vente en baisse. Ce scénario défavorable impacte la rentabilité des exploitations céréalières. Dans ces conditions, préserver la trésorerie revêt un enjeu majeur.
Le rendement en blé est évalué à 62,4 quintaux par hectare pour la moisson 2024, soit une baisse de 15,5 % par rapport à 2023. Le blé rendu Rouen à échéance décembre 2024 est coté à 224€/t. C’est inférieur au coût de production moyen Icoopa qui représente 238 €/t (récolte 2023).
Ces conditions risquent de tendre la trésorerie des exploitations. Il est utile de réaliser un prévisionnel de trésorerie pour anticiper les sorties, comme par exemple le solde de la cotisation MSA fin octobre. Préserver la trésorerie passe également par le fait d’éviter l’autofinancement des biens, en recourant à l’emprunt. Les exploitants ayant une épargne de précaution peuvent la débloquer, à condition d’en mesurer l’impact fiscal.
De son côté, le gouvernement a annoncé le 12 août que les mesures de soutien habituelles allaient être mobilisées pour les exploitants (assurance récolte, report de cotisations, dégrèvement d’impôt foncier).
Julien Chenou
Conseiller d’entreprise