Bien que l’été 2023 n’ait pas été des plus ensoleillé pour une grande partie de la France, le sujet de la sécheresse est encore bien présent.
Le mois de février 2023 s’est terminé avec un déficit de précipitations d’environ 74% à l’échelle de la France et termine au 4ème rang des mois de février les plus secs depuis 1959. Celui-ci fut également marqué par une période exceptionnelle de 32 jours sans pluie (cumul moyen agrégé inférieur à 1mm à l’échelle de la France) entre la fin du mois de janvier et le 22 février 2023, une série record depuis 1959.
Quels sont les impacts de cette sécheresse ?
- De plus en plus de restrictions
Le niveau des nappes phréatiques étant de plus en plus bas, les risques de restriction d’eau dans certaines régions (l’Ain, les bouches du Rhône, l’Isère et les Pyrénées-Orientales par exemple) sont de plus en plus importants.
Cela impacte l’agriculture, la vie quotidienne de la population et l’économie locale (le tourisme et diverses productions).
- Une baisse de la production d’électricité
Les centrales hydrauliques constituent une ressource en matière de production électrique. Le fait que le débit des cours d’eau ainsi que le niveau des lacs soient plus faibles. Le rendement des installations hydro-électriques est moins productif.
- Des risques naturels accentués
Le risque des incendies s’accroit d’année en année. En 2022, 72 000 hectares ont brûlé en France et cela en 19 711 départs d’incendies enregistrés.
Enfin, l’accentuation de la sécheresse soulève également la problématique du retrait-gonflement des argiles. En effet, le manque d’eau provoque une rétractation des sols argileux, ce qui a parfois de lourdes conséquences sur le bâti avec la formation de fissures plus ou moins importantes pouvant, dans les cas les plus avancés, évoluer en effondrements.
Quelles sont les actions possibles devant cette sècheresse ?
Face à la situation, le gouvernement a lancé un plan d’action afin d’engager une gestion résiliente et sobre de la ressource garantissant de l’eau pour tous, de qualité et des écosystèmes préservés. Il vient ainsi répondre à trois enjeux majeurs :
- Organiser la sobriété des usages pour tous les acteurs
- Compter la ressource, planifier son usage et l’économiser.
- Optimiser la disponibilité de la ressource
- Réduire les pertes, valoriser les eaux non conventionnelles, améliorer et développer, lorsque cela est nécessaire, le stockage dans les sols, les nappes.
- Préserver la qualité de l’eau
- Prévenir les pollutions diffuses, préserver et restaurer le grand cycle de l’eau.
Pour cela plusieurs actions sont possibles au quotidien :
- Prendre une douche courte plutôt qu’un bain
- Utiliser un pommeau de douche économique
- Chasser moins d’eau dans les toilettes
- Éviter les fuites et les réparer
- Éviter de laisser couler l’eau inutilement
- Choisir des appareils économes
- Arroser avec parcimonie
- Utiliser l’eau de pluie
Source : lemonde.fr
Benjamin GUILLARD
Gestion interne